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Anciens journalistes de la RTS : que sont-ils devenus ?

par Sophie
Anciens journalistes de la RTS que sont ils devenus - Soleil.sn

À la RTS, plusieurs journalistes et présentateurs de journal télévisé ont contribué à élever la profession à des sommets, avant de se retirer discrètement de la scène médiatique. À travers leurs parcours variés, ces personnalités ont laissé une empreinte indélébile dans le paysage médiatique du Sénégal. Cet article rend hommage à Minielle Baro, Oumar Seck, Djadji Touré, Yves Jacques Sow, Daouda Ndiaye et Mamadou Malaye Diop, en retraçant leurs contributions et leurs héritages respectifs.

Minielle Baro : Une carrière internationale

Minielle Baro accepte l’interview mais précise : «Je n’ai pas le sentiment d’avoir été une gloire du journalisme. C’est la RTS qui m’a tout appris». Elle rend hommage à ses formateurs, dont Daouda Ndiaye et le regretté Amadou Mbaye Loum. En 1992, alors qu’elle n’était qu’une jeune recrue, elle est envoyée enquêter sur l’explosion d’une citerne d’ammoniac à l’usine de la Sonacos à Mbao.

Minelle Barro Sèye - soleil.sn

Son reportage révélant la négligence du gouvernement passe au journal d’Elisabeth Ndiaye, démontrant la neutralité et la liberté journalistique. En 1997, elle devient une figure incontournable du journal télévisé, gagnant en notoriété. En 2012, elle rejoint le Centre d’information des Nations Unies pour une nouvelle aventure professionnelle. Elle conseille aux jeunes journalistes : «Cherchez toujours ce qui ne va pas».

Oumar Seck : fidèle à l’Islam et au journalisme

Oumar Seck, également connu sous le nom de Cheikhou Oumar Seck, a été directeur de la radio et de la télévision sénégalaise à deux reprises et présentateur de l’émission Xew xew ak diné. Sa marque de fabrique ? Le nœud papillon. Formé au journalisme à Bruxelles de 1981 à 1983, il adopte cet accessoire en hommage à un Premier ministre belge.

En 2014, il est nommé directeur du Comiac par décret présidentiel. À la soixantaine passée, il se dévoue à la bonne circulation de l’information entre les 56 états membres de l’OCI. Il reste journaliste dans l’âme, même s’il a quitté les écrans.

Djadji Touré : Une école de journalisme à lui seul

Birahim Djadji Touré est un journaliste dont la voix élégante et charismatique laisse un souvenir impérissable. Ayant servi à la Radiotélévision Sénégalaise, il a poursuivi sa carrière internationale à la Voix de l’Allemagne et à l’AFP. Il a également travaillé dans la diplomatie, notamment avec Mame Madior Boye et dans les ministères de la Culture et de l’Artisanat. En 2008, il termine sa carrière en Arabie Saoudite.

Auteur de plusieurs livres, il souhaite transmettre son héritage journalistique à la jeune génération. À 73 ans, il continue d’enseigner au Cesti et à l’Issic pour éviter que son savoir ne se perde.

Yves Jacques Sow : Un amour pour la nature

Yves Jacques Sow, ancien de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise, a tenté d’enseigner ses idéaux aux élèves journalistes du Cesti. Cependant, cette aventure a mal fini et depuis, il se consacre à son jardin. Il préfère désormais observer les reportages sur la faune et la flore.

À la retraite depuis dix ans, il regarde avec nostalgie l’époque où le journalisme se pratiquait différemment, sans toutefois s’y attarder. Jacques Yves Sow profite de sa retraite en s’occupant de ses petits-enfants et de ses plantes.

Daouda Ndiaye : Une retraite active

De retour de Brazzaville après une année marquée par la pandémie de Covid-19, Daouda Ndiaye se souvient d’une époque où sa voix dynamique captait l’attention des téléspectateurs de la RTS. Il commence sa carrière en 1979 et monte les échelons jusqu’à devenir directeur général en 2005.

Après sa retraite en 2016, il travaille dans la communication à l’Assemblée nationale. Bien qu’il soit proche du régime, il n’hésite pas à critiquer les interviews exclusives accordées à la presse internationale, au détriment de la presse nationale. Aujourd’hui, il effectue des missions de consultance dans la zone de l’UEMOA et des Grands Lacs.

Mamadou Malaye Diop : La solitude d’un philosophe

mamadou malaye diop - soleil.sn

Depuis son départ de la RTS dans les années 2000, Mamadou Malaye Diop est resté discret. Connu pour sa prestance et son charisme, il a marqué l’«âge d’or» du journalisme. Après un passage à Africable et à la Primature comme conseiller en communication, il se retire des radars médiatiques.

Bien qu’il soit sollicité par des écoles de journalisme et des organisations civiles, il considère avoir épuisé tous les charmes de cette fonction. Sa dernière apparition publique date de 2017, lors d’une journée de prières pour Seydina Mame Alassane Thiaw Lahi. Il envisage peut-être de sortir de sa solitude pour publier un livre.

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