La réaction de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) face à la situation politique au Burkina Faso soulève des questions sur son positionnement et sa cohérence. Entre rire et pleurs, l’analyse du communiqué laisse transparaître une certaine hypocrisie.
Préoccupation Sélective au Burkina Faso
La Cedeao exprime sa préoccupation face à l’interpellation et à la détention de personnalités politiques et de la société civile par les autorités burkinabè. Elle lance un appel pressant au président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, pour la libération immédiate des personnes arrêtées lors des manifestations et des « tentatives » de coup d’État, qualifiant cette procédure de « illégale et arbitraire ».
Oubli Sélectif des Réalités au Sénégal
Pourtant, un regard au-delà des frontières burkinabè met en lumière un oubli sélectif de la Cedeao. Au Sénégal, près d’un millier de jeunes et de responsables politiques de l’opposition, dont le chef Ousmane Sonko, sont confrontés à des arrestations arbitraires, dans des conditions similaires à celles dénoncées par la Cedeao au Burkina Faso. Curieusement, l’organisation reste silencieuse sur les événements au Sénégal.
Double Discours de la Glorieuse Organisation
La Cedeao semble adopter un double discours en ne dénonçant pas les arrestations arbitraires au Sénégal, tout en exprimant sa préoccupation au Burkina Faso. Cette situation soulève des interrogations sur la cohérence de l’action de cette organisation, appelée « glorieuse », et met en lumière une apparente sélectivité dans ses prises de position.