Après une période de veille, le duel entre Bassirou Diomaye Faye et la nouvelle opposition semble imminent. Le théâtre de cette confrontation politique sera l’hémicycle, où se jouera la première manche de ce combat.
Les premiers pas
Dans un court laps de temps, le président élu, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, entrent dans le vif du sujet. Le discours de politique générale du Premier ministre, attendu dans les trois mois suivant sa nomination, pourrait déclencher une motion de censure de la majorité parlementaire contre le gouvernement en place.
Le face-à-face
Tandis que le gouvernement met l’accent sur la transparence à travers des audits et la publication de rapports des organes de contrôle, tels que l’Ofnac, la Cour des comptes et l’Ige, l’opposition, en particulier Benno bokk yaakar ( Bby), se prépare. La possibilité d’une motion de censure est évoquée comme un moyen de contrôler l’action gouvernementale.
Le défi de la majorité parlementaire
La coalition au pouvoir, Benno bokk yaakar (Bby), reste déterminée face à toute tentative de pression, soulignant le respect de la séparation des pouvoirs. Cependant, avec une Assemblée où leur influence est minoritaire sur le papier, le défi est de taille pour faire avancer leur « Projet ».
La perspective constitutionnelle
La menace d’une dissolution de l’الجمعية الوطنية plane, mais elle ne peut être mise en œuvre avant deux et après son entrée en fonction. Une réforme constitutionnelle serait nécessaire pour éliminer cette contrainte, une démarche qui pourrait s’avérer complexe.
Les précédents et les stratégies
En cas de blocage, le président pourrait emprunter la voie de son préalable, en travaillant avec une Assemblée a priori hostile avant de la dissoudre. Toutefois, cette stratégie nécessiterait une entente difficile avec la majorité parlementaire.
Vers une gouvernance par intérim
En attendant, le gouvernement pourrait gouverner par décrets sur des sujets non législatifs et, éventuellement, par ordonnances avec l’approbation préalable de l’Assemblée nationale.
La scène politique sénégalaise se prépare à un affrontement d’envergure entre le pouvoir en place et une opposition déterminée. Tandis que les jeux politiques se poursuivent, l’avenir de la gouvernance du pays reste en suspens.