Au Conseil Constitutionnel, 93 candidats ont soumis leur candidature pour l’élection présidentielle du 25 février 2024. Cependant, seulement 21 d’entre eux ont réussi à franchir le filtre du parrainage, avec 9 au premier tour et 12 après la séance de rattrapage. Bien que loin du scénario de 2019, où seuls 5 candidats étaient en lice, le processus reste impitoyable malgré la baisse du seuil minimal et la flexibilisation du parrainage.
Premier tour : 9 candidats validés d’office
Le 9 janvier 2024, à la fin du contrôle des parrainages, 9 candidats ont obtenu leur validation dès le premier tour. Parmi eux figuraient Boubacar Camara en tête, suivi de Cheikh Tidiane Dièye, Déthié Fall, Pr Daouda Ndiaye, Karim Meïssa Wade, Habib Sy, Khalifa Sall, Anta Babacar Ngom et أمادو با. Ces candidats ont réussi à rassembler les parrainages nécessaires, variant entre citoyens, députés et élus.
Séance de rattrapage : 12 candidats rectifient le tir
Sur les 23 candidats admissibles à la séance de rattrapage, 12 ont pu corriger leurs erreurs, notamment en régularisant des doublons externes, et ont ainsi validé leur parrainage. Cependant, 72 candidats ont été recalés pour diverses raisons telles que fichier électronique inexploitable, dossier incomplet, désistement ou dépôt d’une fausse liste de parrainage.
Renouveau politique : émergence de nouvelles figures
Le premier test a confirmé le renouvellement de la classe politique sénégalaise. Le maillage du terrain, le tirage au sort et l’ordre de passage ont joué un rôle déterminant. De nouveaux visages politiques émergent, coiffant au poteau certains géants aux pieds d’argile. Des candidats tels que Anta Babacar Ngom et Pr Daouda Ndiaye ont surpris en validant leurs parrainages sans difficulté, marquant ainsi le début d’une ère politique.
Parrainage : épreuve révélatrice des forces politiques
Le processus de parrainage a également eu des conséquences importantes sur des personnalités politiques établies. Des anciens Premiers Ministres tels que Hadjibou Soumaré, Aminata Touré, Souleymane Ndéné Ndiaye, et d’autres, ont été écartés, démontrant que le CV ne garantit pas nécessairement une candidature réussie. Les poids lourds médiatiques, Abdourahmane Diouf et Bougane Guèye Dany, ont également fait face à des revers, soulignant que leur popularité médiatique ne se traduit pas toujours en succès politique.