Alla Dieng, directeur exécutif de l’Union Nationale des Associations, des Commerçants, des Opérateurs et Investisseurs du Sénégal (UNACOIS-YEESSAL), a exprimé des doutes sur la capacité du gouvernement actuel à tenir sa promesse de réduire le coût de la vie au Sénégal.
Des obstacles économiques majeurs
Selon Dieng, cette tâche ne sera pas facile à réaliser, sinon elle aurait déjà été accomplie par le président ماكي سال. Malgré près de deux mois au pouvoir, le gouvernement n’a pas encore réussi à concrétiser cette promesse. Dieng souligne que le problème principal réside dans la nature extravertie de l’économie sénégalaise. Tant que ce problème structurel n’est pas résolu, les efforts pour stabiliser les prix resteront inefficaces. « Même avec les prix fixés par l’État, nous aurons toujours des difficultés tant que l’économie dépendra autant de l’extérieur », a-t-il expliqué lors d’une émission.
Problèmes de conservation des produits
Dieng a précisé que la production n’est pas le problème principal, mais plutôt la conservation des produits. Prenant l’exemple du riz et de l’oignon, il a expliqué que le Sénégal produit ces denrées, mais les prix augmentent en raison de la mauvaise gestion des infrastructures de stockage. « Nous perdons jusqu’à 35% des récoltes du fait des mauvaises infrastructures de conservation. Pour compenser ces pertes, les prix augmentent inévitablement », a-t-il détaillé.
La question du prix du riz
Interrogé sur la hausse du prix du riz, Dieng a mentionné qu’il dispose de 3 000 tonnes de riz au port. Malgré l’absence de taxes imposées par l’État, le coût de transport et de stockage augmente les prix de vente. « Actuellement, je peux vendre le riz à 390 francs le kilo. Mais après les coûts de transport et de stockage, le prix atteint 450 à 475 francs le kilo. Les détaillants, pour réaliser un bénéfice, le vendent à environ 500 francs le kilo », a-t-il expliqué.
Impact de la crise mondiale
Dieng a aussi pointé du doigt la réduction des exportations des grands pays producteurs de riz, comme l’Inde, depuis la pandémie de COVID-19. Cette baisse d’exportation a contribué à la hausse des prix sur le marché local. « Les pays qui exportaient beaucoup auparavant ne le font plus autant, ce qui affecte directement nos coûts », a-t-il conclu.