Lundi 11 mars, à la Cour d’appel de Bissau, s’est ouvert le procès de deux anciens membres du الحكومة de Guinée-Bissau, accusés de détournement de fonds publics. Souleiman Seidi, ex-ministre de l’Économie, et Antonio Monteiro, ancien secrétaire d’État au Trésor public, sont accusés d’avoir retiré plus de neuf millions d’euros des caisses de l’État, en dehors de toute procédure légale.
Contestation de la procédure
Dès le début de l’audience, les avocats des accusés ont contesté la légalité de la procédure. Ils ont souligné que le Bureau de lutte contre la corruption et les délits économiques, chargé de mener les enquêtes, avait été mis en place par un arrêté du procureur général, sans être légitimé par une loi votée au Parlement. De plus, la compétence du tribunal lui-même pour juger ces anciens membres du gouvernement a été remise en question.
Ajournement du procès
Les débats ont été marqués par une agitation intense, obligeant la cour à reporter le procès à une date ultérieure qui n’a pas encore été fixée.
Retour sur les événements précédents
Pour rappel, Souleiman Seidi et Antonio Monteiro avaient été arrêtés fin novembre pour avoir retiré des fonds publics, qu’ils avaient justifiés comme un soutien à des acteurs économiques. Leur arrestation avait dégénéré en الاشتباكات entre la Garde nationale, l’armée et les Forces spéciales, entraînant la mort de deux personnes. Le président Umaro Sissoco Embalo avait qualifié ces événements de « tentative de coup d’État ».