Depuis plusieurs années, طوبة insiste sur la nécessité d’une officialisation de son statut spécial, acquis bien avant l’indépendance du السنغال. Cette demande est portée avec conviction par le khalife général des Mourides, Serigne Mouhamadou Mountakha Bassirou Mbacké, plus haute autorité de la ville sainte de Cheikh Ahmadou Bamba.
Un statut spécial déjà implémenté
Touba jouit déjà d’un statut particulier de manière officieuse, malgré l’absence d’une reconnaissance formelle. Des pratiques telles que l’interdiction de l’alcool, du tabac et des jeux de hasard, la présence récente de la gendarmerie, et d’autres spécificités, témoignent de cette réalité.
Les origines mystiques et historiques de Touba
Fondée en 1887 dans la forêt de Mbaffar, Touba est une cité composée de villages fondés par Cheikh Ahmadou Bamba et ses proches. Pour les Mourides, elle incarne la cité idéale, où les difficultés sont surmontées, les péchés expiés, et les miracles réalisés. Cette vision conduit à une croissance démographique fulgurante et à une urbanisation rapide de la ville.
Bail en 1930 et titre foncier en 1978 : les fondements de l’extériorisation de Touba
Le statut particulier de Touba repose sur le titre foncier détenu par la famille maraboutique depuis 1930. Obtenu à l’initiative du premier khalife, Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké, ce titre a évolué en titre foncier en 1978, puis a été révisé en 2005 après la deuxième extension de la ville. Cela confère à Touba un statut unique, soutenu par l’engagement du président ماكي سال de le formaliser.
Débat ravivé sur les prérogatives des Baye Fall
La récente tragédie impliquant un membre du Kourel des Baye Fall ravive le débat sur les prérogatives de ce groupe. Ils sont chargés par le khalife général des Mourides de veiller à la sacralité de la ville sainte, mais certains estiment qu’ils empiètent sur les compétences des forces de sécurité. Les habitants de Touba critiquent les abus présumés de Baye Fall, appelant à une réévaluation de leurs pouvoirs.