Avec une détermination sans faille et un rêve d’enfant devenu réalité, Babacar Ibn Lamine Seydi s’est imposé comme une figure incontournable dans le monde de l’aviation. À seulement 40 ans, ce pilote sénégalais affiche un parcours remarquable avec plus de 8 000 heures de vol à son actif au sein de la Royal Air Maroc (RAM). Découvrez le parcours inspirant de cet homme qui, depuis son plus jeune âge, aspirait à atteindre les cieux.
De Dakar à Casablanca : Les premiers pas vers le rêve
Dès son enfance, Babacar Ibn Lamine Seydi rêvait de devenir pilote. Né à Dakar, il s’est souvent entendu dire par sa grand-mère qu’à l’âge de 5-6 ans, il proclamait déjà son ambition de devenir pilote. Après son baccalauréat, Babacar a quitté le Sénégal pour le Maroc, où il a entamé des classes préparatoires avant de rejoindre une école d’ingénieurs à Rabat. Cependant, son rêve de devenir pilote n’a jamais quitté son esprit.
En septembre 2004, Babacar Ibn Lamine Seydi a saisi une opportunité qui allait changer sa vie. Suite à un concours organisé par Air Sénégal International, une compagnie détenue majoritairement par la RAM, il a décroché une place à l’École Nationale des Pilotes de Ligne à Casablanca. Cette formation intensive l’a préparé pour les défis du ciel et l’a conduit à obtenir sa licence de pilote de ligne six ans plus tard.
La Royal Air Maroc : Un nouvel horizon
Bien que Babacar Ibn Lamine Seydi ait initialement été formé pour Air Sénégal International, la dissolution de la compagnie a ouvert de nouvelles portes. En effet, la RAM a offert aux jeunes pilotes la possibilité de rejoindre ses rangs. Depuis la fin de 2010, Babacar vole pour la compagnie nationale marocaine, accumulant des expériences riches et variées.
Babacar Ibn Lamine Seydi se souvient de deux expériences particulièrement marquantes. La première remonte à ses années de formation, lorsqu’il a piloté un avion seul pour la première fois, sans la supervision d’un instructeur. Cette expérience a renforcé sa confiance en ses capacités. La deuxième expérience notable fut son premier vol commercial en équipage, un trajet Bologne-Casablanca à bord d’un Boeing 737. Ces moments ont marqué des jalons importants dans sa carrière de pilote.
En dehors du cockpit, Babacar Ibn Lamine Seydi nourrit d’autres passions. Grand amateur de musique, il écoute une variété de genres musicaux, reflétant sa curiosité naturelle. Il est également un fervent admirateur de basketball, bien que ses engagements professionnels lui laissent peu de temps pour pratiquer ce sport qu’il adore.
La demande croissante de pilotes : Un avenir prometteur
Selon Babacar Ibn Lamine Seydi, le monde de l’aviation connaît une demande croissante de pilotes, exacerbée par la reprise post-COVID. Cette situation crée des opportunités multiples pour les professionnels de l’aviation. Il observe que la demande mondiale de pilotes dépasse l’offre, ce qui rend le métier encore plus attractif.
Malgré la demande élevée, Babacar Ibn Lamine Seydi note que la formation des pilotes en Afrique reste un défi. Il souligne que certains pays, comme le Sénégal, ont des ambitions dans ce domaine mais manquent encore de moyens significatifs. Il regrette que certaines écoles de pilotage aient dû fermer en raison de contraintes financières et de conjonctures défavorables. Il plaide pour des investissements accrus dans ce secteur pour répondre aux besoins croissants.
Encouragement aux jeunes aspirants pilotes
Babacar Ibn Lamine Seydi encourage les jeunes à poursuivre leurs rêves de devenir pilotes. Il explique qu’il existe plusieurs voies pour y parvenir, que ce soit par des écoles offrant une formation après le baccalauréat ou via des classes préparatoires suivies de concours. Malgré les coûts élevés des études, il insiste sur le fait que les opportunités dans ce domaine sont nombreuses et durables.
Le parcours de Babacar Ibn Lamine Seydi est un témoignage de persévérance et de passion. En surmontant les défis et en saisissant les opportunités, il a transformé son rêve d’enfant en une carrière réussie et épanouissante. Son histoire inspire non seulement les jeunes aspirants pilotes, mais aussi tous ceux qui cherchent à réaliser leurs ambitions professionnelles, quelles qu’elles soient.
