La Conférence des Parties (COP), Chaque année les dirigeants mondiaux se retrouvent pour de définir des stratégies globales de lutte contre le réchauffement climatique Cependant, l’appropriation de ces enjeux par le grand public, notamment à l’échelle locale, constitue un défi majeur. COP Locale vient en appoint pour combler à cette lacune en outillant les journalistes pour qu’ils produisent une information axée sur le contexte sénégalais.
Alors que à la COP 29, se déroule actuellement à Bakou, en Azerbaïdjan, ce mercredi, des journalistes sénégalais ont tenu une rencontre a Maison de la Presse Babacar Touré, pour un renforcement de capacités des professionnels des médias en les initiant a une meilleure compréhension en vue d’une couverture des enjeux climatiques actuels.
La Cop Locale a permis aux journalistes de s’imprégner des enjeux lors des négociations climatiques internationales, notamment pour le Senegal et le continent africain. C’est pourquoi, il est recommandé aux professionnels de la presse des analyses approfondies sur des thématiques clés, telles que la finance climatique, cruciale pour les pays en développement, mais aussi d’insister sur les énergies renouvelables.
Pour répondre aux besoins de financement climatique des pays les plus vulnérables, une estimation de 1 300 milliards de dollars a été faite les discussions ont souligné l’importance cruciale de cette question. L’objectif central était de sensibiliser les participants à la nécessité d’une prise de conscience accrue sur les inégalités climatiques, tout en encourageant une couverture médiatique orientée vers ces injustices. Ce plaidoyer met également en lumière les attentes spécifiques du Sénégal, notamment en matière de développement d’infrastructures résilientes, indispensables pour faire face aux impacts grandissants du changement climatique et renforcer la capacité d’adaptation du pays.
Au cours des échanges, Mbaye Hadj, Ingénieur en Electricité et Manager en Ressources Energétiques a posé une question essentielle :
« Le Sénégal, qui n’est pas producteur de charbon, que fait-il dans le programme du partenariat de transition énergétique juste (JETP) ? »
Il a également souligné le problème persistant d’accès à l’électricité, qui touche des millions de personnes à travers l’Afrique. Pis selon M. Hadj « par rapport à la question, est-ce que ce sont des dons, subventions ou des prêts ? Moi, la réponse, je l’ai eue avec l’équipe de Biram Souleye, il n’y a que 6% de subventionsTout le reste, ce sont des prêts. Ça veut simplement dire, en tout cas, si vraiment ce sont des prêts que ces gens sont en train de fournir, ça va être difficile à calculer ».
Cependant, il insiste sur les energies renouvelables pour sortir le continent noir du gouffre « Personne ne peut nous empêcher de prétendre vraiment au développement. Mais on a mis l’accent sur l’hydraulique, qui est renouvelable. On a mis l’accent sur le gaz, qui est moins pollueur que le charbon. On a mis l’accent sur les énergies, telles que le solaire et le l’éolien. Je ne veux pas nous laisser aux environnementalistes, c’est l’erreur à ne pas commettre ».
Et par rapport à ces pratiques, les intervenants ont invité les s journalistes à travailler sur les conséquences concrètes du changement climatique sur les communautés sénégalaises, à savoir la sécheresse, l’insécurité alimentaire, de même que les effets de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières sur les populations locales.
La non disponibilité des données a été mis à nue, ainsi Adja Ndatta, de l’Action pour la Justice Environnementale (AJE). Selon elle « depuis 2014, les journalistes se concentrent sur l’exploitation du gaz et du pétrole, négligeant la finance et la justice climatiques. » Aussi, elle fustige le problème de langue dont certains documents sont souvent en anglais alors qu’en Afrika de l’ouest la majeure partie parle français ce qui pose un problème d’appropriation de l’information.
Actuellement à Bakou, ou se poursuit le Cop 29, les pays vulnérables réclament un financement climatique annuel de 1 300 milliards de dollars, mais les négociations piétinent. Le refus de certains grands émetteurs de CO2 de s’engager, espérant des concessions d’autres États, aggrave le blocage, au détriment des nations les plus touchées par les impacts climatiques.