Dr Abdoul Aziz Kassé directeur du centre international de cancérologie de Dakar explique les mesures à prendre pour intensifier la lutte contre le cancer. « Ce qu’il faut faire c’est d’intensifier ce que nous faisons depuis quelques années. En 1984 personne n’osait prononcer le mot cancer, aussi personne ne croyait qu’on pouvait le guérie de même que pour la prévention, aujourd’hui tout ceci est dépassé. Il faut augmenter le nombre de structures, le nombre du ressource humaines ».
D’ailleurs, rappelle-t-il, les efforts effectué « au début il n’y avait qu’un seul centre de traitement de cancer à l’hôpital Le Dantec aujourd’hui nous avons plus d’une dizaine de dans le Senegal ou les cancers peuvent être prises en charge. Dans le passé il n’y avait que 4 à 5 personnes qui étaient spécialisées dans la maladie, nous avons forme plus d’une dizaine actuellement. Le plateau technique était pauvre tel n’est plus le cas on a beaucoup avancé’’.
Cependant, Dr Kassé plaide pour l’intérieur du pays mais, il faut continuer et surtout décentraliser. Le cancer ne doit pas être pris en charge qu’à Dakar, il l’est aujourd’hui à Touba, avec un matériel de dernier cri qui n’existe pas dans beaucoup de pays y compris dans l’Afrique du nord.
Aussi, Dr Kassé invite a plus d’efforts :
« il ne faut pas que l’on regarde la partie vide de la bouteille, regardons celle pleine et essayons de bien remplir cette partie vide. Octobre rose est un excellent prétexte qui permet de faire de la sensibilisation pour un changement de comportement. Mais c’est également un moyen de faire un plaidoyer pour un changement de politique national de lutte contre le cancer. Tant que le problème du cancer ne sera pris que par des associations ou par des organisations internationales ou nationales, cela ne suffira pas ».
De l’avis du directeur du centre international de cancérologie de Dakar et membre fondateur de LISCA, LISTAB, de l’association prévenir et plusieurs organisations de la société civile pour la lutte contre le cancer et les maladies non transmissibles
« le gouvernement du Sénégal doit en faire une priorité aussi bien dans la prévention, le dépistage, le traitement et dans la réhabilitation des patients cancéreux. Cela ne peut pas être fait par des actions ponctuelles mais plutôt pérennes c’est-à-dire un programme national de lutte intégrée contre le cancer. Il doit financer et évaluer » déclare Dr Kassé.