La Cour suprême a confirmé la condamnation d’Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis pour diffamation, le rendant probablement inéligible pour la présidentielle du 25 février. Cette décision a été annoncée juste avant minuit jeudi.
L’avocat de l’État, El Hadji Diouf, a réagi en soulignant que Sonko avait perdu sur tous les aspects et qu’il était maintenant interdit de se présenter à une élection. Pendant ce temps, les avocats de Sonko ont évité de commenter sur l’éligibilité de leur client, une question qui devra être tranchée par le Conseil constitutionnel.
Ousmane Sonko, classé troisième lors de la dernière élection présidentielle, est confronté à des accusations de diffamation, d’injures et de faux déposées par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.
Après des débats prolongés, la Cour suprême a maintenu la sentence en appel : six mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Cela diminue grandement les chances de Sonko de participer à l’élection présidentielle.
Cette décision marque la clôture de l’affaire par la Cour suprême, mais le camp de Sonko avait espéré sa candidature après une décision de justice en décembre l’autorisant à se réinscrire sur les listes électorales, une décision plus tard annulée par la Cour suprême.
Son investiture pour la présidentielle a eu lieu dans un cadre privé après l’interdiction par les autorités d’un rassemblement public. Malgré des obstacles administratifs, Sonko a soumis sa candidature au Conseil constitutionnel, représenté par son mandataire devant la commission de contrôle des parrainages de la juridiction.
Pendant ce temps, un autre candidat du même bord politique que Sonko, Habib Sy, a vu son dossier validé par le Conseil constitutionnel avec la promesse de se retirer si Sonko peut concourir. Un autre candidat de la même formation, Bassirou Diomaye Faye, doit régulariser sa situation pour participer au scrutin.
L’un des avocats de Sonko a qualifié ce procès de déterminant et a souligné l’urgence des délais. Ils ont affirmé que toute cette affaire visait à éliminer politiquement leur adversaire.
Par ailleurs, Sonko a été condamné à deux ans de prison ferme le 1er juin pour corruption de la jeunesse lors d’une autre procédure, menée en son absence.
Depuis fin juillet, il est détenu pour diverses accusations, incluant un appel à l’insurrection, dénonçant chacune comme faisant partie d’un complot pour l’écarter de la présidentielle.