Le Dr Valérie Ndiaye, présidente de l’Association de nutrition et d’Alimentation du Sénégal (ANAS), a étudié la consommation d’aliments salés par les Sénégalais.
Le régime alimentaire sénégalais selon le Dr Valérie Ndiaye
Valérie souligne que 70 % des aliments emballés dans l’environnement ne sont pas autorisés sur le marché, en raison de leur forte concentration en sucre, sel, gras et autres nutriments, entraînant des maladies non transmissibles liées à l’alimentation.
Les alternatives naturelles recommandées
Selon le nutritionniste, l’utilisation excessive de bouillons est un problème croissant. Elle affirme que ces additifs n’apportent rien de bénéfique et suggère de les remplacer par des ingrédients naturels comme l’ail, le gingembre, le »nettetou », le clou de girofle, des poissons séchés, le basilic, le céleri et le persil, tous ayant une forte valeur nutritive.
Elle souligne également l’importance de privilégier les aliments locaux frais tels que le ditakh, le bouye (pain de singe), le maad et le soump, qui renforcent le système immunitaire et permettent de lutter contre les infections. Ces produits locaux frais, contrairement aux aliments importés, sont disponibles localement et offrent tous les nutriments nécessaires pour maintenir une bonne santé à tous les âges.
Le Dr Ndiaye insiste sur la nécessité de sensibiliser les consommateurs, en particulier les mères et les enfants, sur l’importance de ces alternatives naturelles pour une alimentation saine. Elle encourage également à favoriser le riz local, soulignant souvent que le riz importé, stocké pendant de longues périodes, manque de valeur nutritive et peut contribuer à des problèmes de santé comme le diabète.
Enfin, elle attire l’attention sur le fait que bien que les produits locaux ne soient pas certifiés bio, ils sont naturellement bio et devraient être privilégiés, tout comme les épices naturelles, pour une alimentation plus saine et équilibrée.