L’arrivée remarquée des deux épouses du Président sénégalais lors du rassemblement de clôture de sa coalition a suscité l’intérêt d’une foule enthousiaste, le vendredi 22 mars dernier. Depuis lors, le terme « Première Dame » a été au cœur de divers débats, soulevant des questions sur sa signification et sa pertinence. PressAfrik se penche sur cette interrogation en examinant ses origines et son évolution au fil du temps, ainsi que les protocoles entourant cette appellation honorifique dans le contexte national.
Une première sortie officielle en Mauritanie : un tournant diplomatique
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, se prépare à effectuer sa première visite officielle en Mauritanie. Cette démarche revêt une importance particulière, car elle marque le début des relations diplomatiques entre les deux nations sous la direction du chef d’État sénégalais.
Quant à la présence annoncée de ses deux épouses lors de ce déplacement, il est prévu qu’elles apparaissent ensemble, bien que la possibilité d’une participation individuelle du président soit également envisagée.
Origine et évolution du titre de « Première Dame »
À l’origine, le terme « Première Dame » était exclusivement associé à l’épouse du président des United States, également connue sous le nom de « First Lady ». Cette désignation lui conférait un rang protocolaire spécifique en raison de son statut de conjointe du président américain.
Au fil du temps et des changements de gouvernement, le terme s’est généralisé pour désigner l’épouse de tout chef d’État ou de gouvernement, qu’elle ait ou non des responsabilités protocolaires officielles.
Constitution sénégalaise et pratiques républicaines
La Constitution sénégalaise établit des règles régissant une partie de la conduite politique, mais laisse également place à des pratiques non codifiées qui influent sur la gouvernance du pays. Le récent débat autour de la présence des épouses du Président Faye dans le protocole d’État met en lumière la nécessité d’adapter les normes institutionnelles aux réalités culturelles et religieuses du Sénégal.
Selon le Professeur Jean Louis Corréa, spécialiste en droit, le protocole d’État s’est traditionnellement aligné sur des coutumes républicaines telles que l’accueil d’un président en compagnie d’une seule épouse. Cependant, l’arrivée du président Bassirou Diomaye Faye, qui affiche ouvertement sa polygamie en se déplaçant avec ses deux épouses, remet en question cette tradition et souligne la nécessité d’adapter le protocole aux réalités sociales du pays.
Le débat sur l’adaptabilité des États africains à leurs réalités culturelles
Ce débat dépasse les frontières du Sénégal et soulève des questions sur l’adaptabilité des États africains à leurs réalités culturelles et religieuses. Pour certains, l’occidentalisation des institutions ne devrait pas se faire au détriment des traditions et des valeurs indigènes. Le cas de Bassirou Diomaye Faye illustre la nécessité pour le protocole d’État de refléter fidèlement la diversité et la pluralité de la société sénégalaise.
La question de la présence des épouses presidential elections dans le protocole d’État met en lumière la nécessité d’harmoniser les pratiques républicaines avec les réalités culturelles et religieuses du Sénégal. L’adaptation du protocole aux choix matrimoniaux du président est essentielle pour garantir l’équité, le respect des libertés individuelles et la représentativité au sein des institutions gouvernementales.