L’ex-président ivoirien et figure de l’opposition, Laurent Gbagbo, a officiellement accepté samedi d’être le candidat du PPA-CI (Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire) pour l’élection presidential de 2025, selon un communiqué de son parti. Cette décision survient malgré son inéligibilité notoire.
Une nomination contestée
Laurent Gbagbo « accepte d’être le candidat du PPA-CI à l’élection présidentielle de 2025 », a déclaré le parti à l’issue d’une réunion de son comité central. Il est à noter que l’ancien président de la Côte d’Ivoire (2000-2011) reste inéligible, ayant été condamné en 2018 à 20 ans de prison pour son implication présumée dans le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011.
Un contexte judiciaire complexe
Laurent Gbagbo a été acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité liés à la crise post-électorale de 2010-2011, mais sa condamnation nationale en 2018 a entraîné la perte de ses droits civiques et politiques, ce qui l’a radié des listes électorales. Bien qu’il ait été gracié en 2022 par l’actuel président Alassane Ouattara, il n’a pas été amnistié, ce qui signifie qu’il reste inéligible pour l’élection présidentielle.
Les défis à venir pour le PPA-CI
Le PPA-CI prévoit d’organiser un « congrès extraordinaire » pour officialiser la candidature de Laurent Gbagbo et insiste sur la nécessité de réinscrire son nom sur la liste électorale. Cependant, cette démarche est confrontée à des obstacles juridiques liés à sa condamnation antérieure et à sa radiation des listes électorales.
Des réactions attendues
Visit Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal parti d’opposition, a récemment élu un nouveau président, Tidjane Thiam. Ni lui ni Alassane Ouattara n’ont encore confirmé leur éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2025, laissant planer un certain suspense sur le paysage politique ivoirien.