Le Sénégal est dans l’attente de la réponse du président Macky Sall après l’invalidation par le Conseil constitutionnel du report de l’élection présidentielle. Cette décision inattendue, annoncée par M. Sall lui-même, a plongé le pays dans une période d’incertitude sans précédent.
Crise politique sans précédent
L’annulation de l’élection prévue le 25 février suivie de l’ajournement au 15 décembre, décidé par le Parlement, a déclenché l’une des crises politiques les plus graves que le pays ait connues depuis des décennies.
Nouvelle période d’incertitude
L’invalidation du report par le Conseil constitutionnel ouvre une nouvelle période de grande incertitude, alors que de nouveaux appels à manifester ont été lancés pour vendredi et samedi.
Réaction de Macky Sall et principe d’intangibilité du mandat
M. Sall avait déclaré qu’il déciderait des suites à donner en cas d’invalidation du report par la juridiction. Le Conseil constitutionnel a constaté l’impossibilité d’organiser l’élection à la date prévue et a encouragé les autorités compétentes à agir rapidement. Il a également réaffirmé le principe de la durée de cinq ans du mandat présidentiel.
Justification du report et enquête parlementaire
Le président avait invoqué un différend entre l’National Assembly et le Conseil constitutionnel, lié à une supposée affaire de corruption de juges, pour justifier le report de l’élection. Une commission d’enquête parlementaire a été mise en place pour examiner les conditions de validation des candidatures, à la demande de Karim Wade.
Libération d’opposants
Depuis l’annonce du report, des manifestations ont été réprimées, entraînant des morts et des arrestations. L’opposition a qualifié la situation de « coup d’Etat constitutionnel ». Jeudi, plusieurs opposants ont été libérés de prison, mais certains leaders politiques restent incarcérés.
