Bassirou Diomaye Faye, qui était encore en prison il y a peu de temps, semble être en tête lors de l’élection présidentielle au Sénégal, mais le parti au pouvoir a déclaré qu’il y aura un second tour.
À minuit vingt, les dernières indications montrent que le candidat de la coalition « Diomaye Président » est en tête. Selon Alphonse Thiakane, un expert en statistiques de la RFM, le protégé d’Ousmane Sonko a obtenu 57% des voix, tandis que le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) en a reçu 31%. Parmi les 17 autres candidats, Khalifa Sall arrive troisième avec 3%, suivi par Aliou Mamadou Dia avec 2,5%. Aly Ngouille Ndiaye est en cinquième position avec 1,3%, et Idrissa Seck en sixième avec 1%.
Le camp d’Amadou Ba a gardé les journalistes en attente pendant des heures tard dans la nuit avant de simplement annoncer qu’il ferait une déclaration le lundi.
Au moins sept des 17 candidats ont félicité M. Faye après la publication des résultats provisoires. Cette annonce de victoire a déclenché des célébrations parmi ses partisans dans la capitale.
Cependant, la campagne du candidat au pouvoir a déclaré que ces célébrations étaient prématurées. Ils sont convaincus que, « au pire des cas », M. Ba se qualifiera pour le second tour.
Une victoire de Diomaye Faye serait un événement politique majeur, non seulement parce qu’à 44 ans il deviendrait le plus jeune président du Sénégal.
M. Faye a bénéficié d’une amnistie et a été libéré de prison onze mois avant les élections, en même temps que son chef de parti dissous PASTEF, Ousmane Sonko.
Il se présente comme le « candidat du changement de système » et du « panafricanisme ». Son programme met l’accent sur le rétablissement de la « souveraineté » nationale, qu’il estime avoir été cédée à l’étranger. Il a promis de lutter contre la corruption, de mieux répartir les richesses, et s’est engagé à renégocier les contrats miniers, gaziers et pétroliers conclus avec des entreprises étrangères.