Le Front Patriotique pour la Souveraineté (FPS), une coalition soutenant les militaires, a salué la décision de mettre fin aux accords militaires avec les forces étrangères, qualifiant cette action de « courageuse ». Ils estiment que ces accords donnaient trop de pouvoir aux forces étrangères et demandent des poursuites judiciaires pour haute trahison contre ceux qui les ont signés en 2012, sous la présidence de Mahamadou Issoufou.
Position de Hamid Amadou N’gadé
Hamid Amadou N’gadé, conseiller en communication de l’ancien président Mohamed Bazoum, a vivement critiqué cette décision, la qualifiant d’« orgueilleuse, ingrate, irresponsable et incompétente ». Il souligne l’importance de la coopération américaine, mettant en avant les nombreux avantages apportés par les United States, tels que la création d’unités logistiques, la fourniture d’équipements militaires et la formation de forces spéciales. Il craint que la rupture de cette coopération ne mette en péril la sécurité du pays.
Conflit entre Puissances Rivales
Moussa Tchangari, secrétaire-général de l’association nigérienne Alternatives Espaces Citoyens, estime que la fin de la coopération avec les États-Unis va aggraver les tensions entre le Niger et les pays occidentaux, transformant le pays en champ de bataille pour des puissances rivales. Il prévoit une escalade des confrontations entre les États-Unis et la Russie, cette dernière cherchant à renforcer son influence dans la région.
Conséquences sur la Présence Américaine
Selon l’historien Arthur Banga, les États-Unis pourraient décider de retirer leurs troupes du Niger, ouvrant ainsi la voie à une augmentation de l’influence russe dans la région. Il souligne que la coopération avec la Russie s’est intensifiée ces derniers mois, avec des visites officielles entre les deux pays. Il explique que les États-Unis cherchaient à maintenir leur présence militaire au Niger pour contrer l’influence russe et française dans la région.
Enjeux Stratégiques pour les États-Unis
Michael Shurkin, analyste spécialisé sur l’Afrique, explique que la présence militaire américaine au Niger visait à surveiller la Libye et à soutenir les actions françaises dans la région. Il souligne que les États-Unis cherchaient également à contrer l’influence russe dans la région, en offrant une alternative aux pays africains tentés de se tourner vers la Russie. Cependant, il constate que les États-Unis n’ont pas réussi à satisfaire les demandes du Niger en matière d’aide militaire, ce qui a conduit à la rupture des accords.