Flooding in Spain: over 200 dead so far

Dans le sud-est de l’Espagne, une catastrophe sans précédent a frappé la région de Valence, causant la mort de 158 personnes et soulevant de nombreuses questions sur la gestion des risques climatiques.

Un déluge d’une rare intensité

Le 31 octobre 2024 restera gravé dans les mémoires. En quelques heures seulement, des précipitations équivalentes à une année entière se sont abattues sur la région. À Chiva, près de Valence, 491 litres d’eau sont tombés par mètre carré, provoquant des torrents de boue dévastateurs.

Les experts, à l’image de Jorge Olcina, climatologue à l’université d’Alicante, y voient un exemple dramatique du réchauffement climatique. Le phénomène météorologique, une « goutte froide », a eu des effets comparables à ceux d’un ouragan.

Facteurs aggravants

Plusieurs éléments ont contribué à l’ampleur de la catastrophe :

• Sols Imperméables : Après deux années de sécheresse intense, la terre était incapable d’absorber les précipitations, amplifiant le ruissellement.
• Urbanisation Massive : La région de Valence, densément peuplée avec 1,87 million d’habitants, présente de nombreuses zones bétonnées, réduisant les surfaces naturelles.
• Timing Fatal : Les inondations sont survenues aux alentours de 20h, pendant les heures de pointe, piégeant de nombreux automobilistes.

Défaillances dans la gestion de crise

Les autorités sont pointées du doigt. Bien que l’agence météorologique (Aemet) ait émis une alerte rouge dès mardi matin, le message de Protection civile n’a été envoyé qu’après 20h.

Pablo Aznar, chercheur à l’Observatoire socioéconomique des inondations, pointe une « culture du risque » insuffisante. De nombreux habitants, habitués aux alertes, n’ont pas mesuré la gravité de la situation.

Face à cette tragédie, les experts appellent à une refonte complète de la prévention des risques :

• Améliorer l’éducation au risque dans les écoles
• Repenser l’urbanisation
• Renforcer les systèmes d’alerte

Ces inondations, les plus meurtrières depuis 1973 en Espagne, sonnent comme un brutal rappel de l’urgence climatique.