Hier, le président Macky Sall a pris la parole devant une partie de la presse pour discuter exclusivement de la date de l’presidential election de 2024 et des modalités qui l’entourent. Il a souligné le sérieux du moment et l’importance de ne pas aborder des questions partisanes, refusant ainsi de répondre aux interrogations concernant son candidat Amadou Ba et la coalition Benno bokk yaakaar.
Une sélection questionnable des intervenants : l’impact sur la pertinence de l’entretien
Cependant, l’examen de la forme de l’interview soulève des questions sur la gravité réelle de la situation pour le président. Parmi les journalistes présents, deux sont affiliés à son parti politique, l’Apr : le modérateur Racine Talla et le directeur général du Soleil, Yaxam Mbaye. Cette sélection a conduit à des interrogations sur la sincérité du président Sall quant à l’urgence de la situation.
Sur le fond, Macky Sall affirme qu’il quittera ses fonctions le 2 avril prochain, mais au lieu de transférer le pouvoir au peuple, il propose un « dialogue » entre des personnes qu’il a lui-même désignées pour déterminer la transition. Cette approche soulève des préoccupations quant à la légitimité du processus et à la reconnaissance de la volonté populaire.
La tentative de réorientation : vers un processus électoral plus inclusif ?
Le président Sall évoque la possibilité d’une élection plus inclusive grâce à un consensus politique. Cependant, en accordant une importance prépondérante aux partis politiques, il néglige le rôle des candidats et des voix individuelles. Cette approche soulève des questions sur l’équité du processus électoral.
Un appel à la clarté juridique : le défi du respect des institutions
La question persistante concerne la légitimité du président à contourner la décision du Conseil constitutionnel concernant la liste des candidats. La légalité et la légitimité de telles actions restent sujettes à débat, remettant en question la stabilité institutionnelle du pays.
La préoccupation de la transition : pardon, dialogue et amnistie
Plutôt que de se concentrer sur l’organisation d’élections libres et équitables, le président Sall insiste sur le pardon, le dialogue et l’amnistie. Cette approche suscite des doutes quant à ses véritables intentions et à son engagement envers la démocratie.
Les défis de la transition et de la légitimité
Le discours du président Macky Sall soulève des inquiétudes quant à la transparence et à la légitimité du processus électoral de 2024. Ses actions et ses propositions laissent planer le doute sur son engagement envers la démocratie et la volonté populaire, mettant en péril la stabilité institutionnelle du Sénégal.