Sommet de l’OCI à Banjul : enjeux cruciaux pour la paix en Palestine

Un grand nombre de dirigeants de pays musulmans se sont rassemblés samedi à Banjul, en Gambie, pour le 15ème sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), où une décision sur Gaza est attendue à la fin dimanche.

La plupart des présidents des 57 pays membres de cette organisation ont envoyé des représentants, bien qu’un petit nombre de dirigeants africains, tels que celui du Senegal, aient assisté en personne, selon l’AFP.

Le secrétaire général de l’OCI, Hissein Brahim Taha, a déclaré lors de la cérémonie d’ouverture que ce sommet intervenait dans un contexte de graves développements sans précédent concernant la cause palestinienne, en particulier en raison de la poursuite des crimes et de l’agression militaire israélienne.

Il avait précédemment exhorté les pays membres de l’OCI à intensifier leurs efforts et leur solidarité envers la cause palestinienne, soulignant qu’une résolution sur la Palestine devrait être adoptée à la fin du sommet dimanche.

En novembre 2023, l’OCI s’était réunie à Ryad pour un sommet conjoint avec la Ligue arabe, condamnant les actions des forces israéliennes à Gaza, mais sans proposer de mesures économiques ou politiques punitives à l’encontre d’Israël.

Ce sommet avait révélé des divergences régionales sur la manière de réagir au conflit, sur fond de craintes d’une escalade dans la région.

Les discussions de samedi portent principalement sur l’Egypte, où une délégation du Hamas, mouvement islamiste palestinien, est arrivée pour négocier une proposition de trêve à Gaza.

Après près de sept mois de guerre dévastatrice, l’offre de trêve actuelle comprend une cessation de l’offensive israélienne à Gaza pendant 40 jours et la libération de prisonniers palestiniens en échange de celle d’otages pris lors de l’attaque du 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a déclenché le conflit.

Cette attaque avait fait plus de 1 170 morts, principalement des civils, selon les données officielles israéliennes citées par l’AFP. Pendant l’attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 sont toujours captives à Gaza, dont 35 sont décédées, selon l’armée.

En représailles, Israël a promis d’éliminer le Hamas et a lancé une vaste offensive à Gaza, qui aurait jusqu’à présent fait 34 654 morts, principalement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.