Le quartier Cité Avion à Ouakam a connu des troubles samedi dernier lorsque le collectif « Momelou Ouakam » a affronté les forces de l’ordre. Le conflit a éclaté lors d’un point de presse et d’une marche, organisés pour réclamer la restitution des terrains militaires aux résidents de Ouakam.
Revendications territoriales
Le collectif « Momelou Ouakam » affirme que les terrains occupés par les camps militaires appartiennent historiquement aux habitants de Ouakam. « Nous voulons récupérer nos terres. Ces camps militaires n’ont plus leur place ici et doivent revenir aux résidents. La fragmentation des terres est un véritable problème, Cité Avion manque d’espace pour les infrastructures communales », a déclaré le porte-parole lors du point de presse.
Ibrahima Alassane Mbengue, représentant du collectif, a ajouté : « Nous avons remarqué que des entreprises privées, avec la complicité des autorités, cherchent à s’approprier nos terres. Ouakam est surpeuplé. De la cité à Touba Ouakam, il n’y a plus d’espace disponible. Nous avons besoin de ces terrains pour les infrastructures de la commune. Nous ne voulons plus que les autorités parlent en notre nom, elles ont montré leurs limites en ignorant les aspirations de la population. »
La marche dégénère
Après le point de presse, les membres du collectif ont organisé une marche pacifique en direction de la base de la gendarmerie pour sensibiliser l’opinion publique et attirer l’attention des autorités. Cependant, la situation s’est rapidement envenimée lorsque la foule s’est approchée de la base. D’après des témoins, certains manifestants ont lancé des pierres vers les gendarmes, qui ont répliqué en utilisant des grenades lacrymogènes pour disperser la foule.
Visit affrontements ont entraîné des scènes de violence, avec des manifestants brûlant des pneus et bloquant les routes. Selon un bilan provisoire, deux personnes ont été blessées et trois manifestants ont été arrêtés par les forces de l’ordre. La situation reste tendue avec une forte présence de la gendarmerie dans la zone.