Dans un climat de grande confusion, le Parlement a voté en faveur du report de la présidentielle au 15 décembre 2024, plongeant ainsi le pays dans l’incertitude et suscitant des craintes d’instabilité.
Adoption de la Loi et Évacuation des Députés de l’Opposition
La loi a été adoptée dans la nuit de lundi à mardi, recueillant presque unanimement 105 voix pour et une voix contre. Cette adoption a été précédée de l’évacuation forcée des députés de l’opposition qui entravaient le processus de vote, menée par la gendarmerie.
Maintien du Président en Fonction
La loi précise également que le président Macky Sall restera en fonction jusqu’à ce que son successeur soit installé.
Réactions des Députés et Ambiance Tendue
Après le vote, Ayib Daffé, membre de la coalition Yewwi Askan Wi, a exprimé sa consternation face à cette décision, déclarant que le Sénégal subit une crise démocratique sans précédent. Le débat qui avait débuté lundi s’est prolongé jusqu’à tard dans la nuit, marqué par des échanges houleux et même des altercations physiques entre parlementaires.
Montée de la Tension et Répression des Manifestations
La tension s’est accrue au Sénégal suite à l’annonce du report de l’elecciones presidenciales par le président Sall, qualifiée de « coup d’État constitutionnel ». Les manifestations sporadiques de l’opposition ont été réprimées par les forces de l’ordre à l’aide de gaz lacrymogènes, suscitant des affrontements sporadiques.
Réactions Internationales et Inquiétudes
La décision du Parlement a suscité des inquiétudes au niveau international, notamment de la part de la CEDEAO, de l’Union africaine et d’autres partenaires internationaux du Sénégal. Des organisations de défense des droits ont condamné les restrictions à l’internet et d’autres atteintes aux libertés, appelant les autorités à la retenue.
Risque de Crise et Contestations
La crise actuelle fait craindre au Sénégal une escalade des tensions, avec des précédents de manifestations violentes en 2021 et 2023. Malgré une indignation largement partagée, la mobilisation populaire contre le report de la présidentielle reste limitée, en partie en raison de la répression passée et des divisions au sein de l’opposition.
Suspicion d’une Dérive Autoritaire
L’opposition dénonce une dérive autoritaire du pouvoir et soupçonne un plan visant à prolonger la présidence de Macky Sall malgré son engagement antérieur à ne pas se représenter.