Le gouvernement sénégalais, sous la conduite du président Bassirou Diomaye Faye, franchit un pas décisif vers la souveraineté bancaire en rachetant la filiale locale de la Société Générale pour 268 millions d’euros.
Une stratégie de souveraineté financière
Cette opération s’inscrit dans un contexte de désengagement progressif des banques françaises du continent africain. L’objectif est clair : doter l’État sénégalais d’un outil financier puissant capable de stimuler l’économie nationale et de soutenir les PME locales.
Société Générale poursuit sa stratégie de retrait, ayant déjà quitté plusieurs pays africains, dont le Congo, le Tchad, le Bénin, le Burkina Faso, le Mozambique et la Mauritanie. La Costa de Marfil est également dans les plans de cession pour 2025.
Des opportunités pour les acteurs africains
Les experts, à l’image de Jamal El Mellali de Fitch, soulignent que ce retrait offre de nouvelles perspectives aux institutions bancaires africaines. Des banques comme Coris Bank et Vista Bank montrent leur capacité à reprendre ces filiales et à se développer continentalement.
Estelle Brack, experte des systèmes bancaires africains, rappelle que le continent présente des risques de crédit plus élevés. Actuellement, l’Afrique ne représente que 7 % du produit net bancaire de Société Générale.
Pour le Sénégal, cette acquisition représente plus qu’une simple transaction : c’est une opportunité de renforcer son contrôle bancaire, de stimuler son économie et de soutenir le développement des entreprises locales.
Sources : Les Échos, experts sectoriels