Depuis novembre 2022, une tension persistante secoue la cohabitation entre les Musulmans et les Kémites au Mali. L’étincelle de ce conflit remonte à un acte où un Kémite aurait piétiné le Coran, suscitant ainsi la colère des Musulmans pour des paroles jugées insultantes envers le Prophète Mahomet.
Provocations et réactions
Récemment, selon les déclarations du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI), les Kémites, adeptes de croyances s’inspirant des religions polythéistes de l’Égypte antique, auraient ravivé les hostilités en tenant des propos jugés blasphématoires à l’encontre de l’Islam et du Coran.
Les leaders musulmans les plus intransigeants ont même donné le feu vert à leurs fidèles pour prendre des mesures contre les blasphémateurs. En réponse, les Kémites ont promis de riposter en cas d’attaque.
Appels à la retenue
Face à cette escalade, le HCI a vivement condamné ces actes de blasphème et a exhorté les autorités à intervenir contre les coupables, les qualifiant de « malhonnêtes » et de mécréants. Cependant, tout en exprimant leur indignation, ils ont appelé à la retenue, conscient du danger d’une confrontation ouverte.
Le Haut Conseil Islamique a souligné que l’Islam prône la paix et que malgré la majorité musulmane au Mali, la coexistence pacifique avec d’autres religions a toujours été la norme.
Appels à l’action des autorités
Cependant, le HCI a insisté sur le rôle crucial des autorités pour endiguer cette montée de l’intolérance religieuse, soulignant la nécessité d’une action décisive de la part des « pouvoirs publics ».
Le ministre des Cultes, Dr Mahamadou Koné, a lui aussi appelé à la retenue, rappelant que l’État est neutre en matière de religion mais qu’il ne tolérerait jamais les discours blasphématoires envers une religion.
Les tensions entre les Musulmans et les Kémites au Mali reflètent un défi croissant en matière de cohabitation religieuse, nécessitant à la fois la vigilance des autorités et le respect mutuel entre les communautés pour préserver la paix sociale.