Lors de sa visite au Mali en février 2023, le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Kyélem de Tambèla, évoquait pour la première fois l’idée d’une fédération entre le Mali et son pays, proposant une structure souple respectant les aspirations locales.
Au fil des mois, cette idée initiale a gagné en consistance, marquant un rapprochement significatif entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ce dernier rejoignant le mouvement à la suite du coup d’État d’août 2023. Ensemble, ces trois nations ont fondé l’Alliance des États du Sahel (AES) un mois après.
Vers une confédération
L’objectif premier de l’Alliance était de mettre en place une défense collective et une assistance mutuelle. Cependant, ses aspirations se sont élargies. Lors d’une réunion récente des ministros des Affaires étrangères de l’Alliance au Burkina Faso, il a été annoncé que les trois États travaillaient à l’élaboration d’un traité pour établir une confédération.
L’idée de fédération semble désormais écartée, compte tenu des implications en termes de souveraineté. En effet, une fédération impliquerait un transfert de compétences étatiques, tandis qu’une confédération permettrait aux États membres de conserver leur indépendance, tout en gérant certains intérêts communs.
Défis à surmonter
Si la perspective d’une confédération semble prometteuse, elle repose sur des bases fragiles. Les trois pays sont actuellement dirigés par des militaires, et le passage du pouvoir aux civils reste une étape cruciale. Si ces derniers divergent de la vision des putschistes, cela pourrait compromettre l’avenir de la confédération naissante.