Sous la présidence de Macky Sall, la société Woodside a lancé un appel d’offres pour la location de trois hélicoptères destinés au transport de son personnel et de son matériel sur le champ pétrolier de Sangomar. Woodside détient 82% des parts du projet, tandis que Petrosen en possède 18%.
NHW-WA remporte le marché
La société sénégalaise spécialisée NHW-WA a remporté cet appel d’offres. Avant même la signature officielle du contrat, NHW-WA a investi plus de 5 milliards de francs CFA de ses propres fonds pour préparer les installations et la logistique nécessaires à l’exécution du contrat.
Un blocage inattendu
Alors que NHW-WA s’attendait à recevoir le contrat signé pour commencer les travaux, Woodside a suspendu sa signature. Selon le journal Source A, Woodside a justifié ce retard en citant une directive du ministère du Pétrole et des Énergies. Cette directive stipule que, conformément au décret 2020-2335, toute compagnie assurant le transport de personnel par hélicoptère doit disposer d’un Permis d’exploitation aérien (PEA) sénégalais.
NHW-WA réagit
Face à cette situation, NHW-WA a protesté vigoureusement. Ses avocats ont envoyé plusieurs courriers pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une injustice, affirmant que leur client mérite de conserver le marché qu’il a gagné. NHW-WA a également informé le ministre du Pétrole que les retards de Woodside étaient dus à des pressions administratives. La société a insisté sur le fait qu’il n’y avait aucun obstacle juridique à la signature du contrat et qu’elle s’engageait à obtenir le PEA requis.
Escalade au plus haut niveau
Les avocats de NHW-WA ont également sollicité une audience avec l’ancien président Macky Sall pour discuter de l’importance des services qu’ils proposaient pour le secteur des hydrocarbures. Malheureusement, cette demande est restée sans réponse.
Une détermination inébranlable
Source A rapporte que NHW-WA et ses avocats sont déterminés à défendre leur droit jusqu’au bout. La société souligne qu’elle possède déjà un agrément du ministère du Tourisme et des Transports aériens du Sénégal, ainsi qu’un permis d’exploitation délivré par la Côte d’Ivoire, un pays membre de l’UEMOA, où ses aéronefs sont immatriculés.
Le décret mis en question
Les avocats de NHW-WA contestent également la validité du décret invoqué par Woodside, arguant qu’il a été promulgué après l’attribution du marché. Ils soutiennent que la loi ne peut pas rétroagir pour affecter un contrat déjà élaboré.
