Le général Assimi Goïta, Président du Mali et de l’Alliance des États du Sahel (Aes), a annoncé une avancée significative en matière de libre circulation régionale. Dans une déclaration officielle, l’Aes a ouvert ses frontières aux citoyens de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Désormais, les ressortissants des pays membres pourront circuler, résider et s’établir librement sur les territoires des États de l’Alliance. Cette mesure s’étend également aux véhicules immatriculés dans l’espace Cedeao, qui bénéficieront de facilités similaires.
Néanmoins, un garde-fou subsiste : chaque État conserve le droit de refuser l’entrée aux personnes considérées comme « indésirables ». Cette précision témoigne d’une volonté de maintenir un contrôle souverain malgré l’ouverture des frontières.
En parallèle, un développement géopolitique majeur se profile. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont réaffirmé, lors d’une réunion à Niamey, leur intention de quitter définitivement la Cedeao. Dans une déclaration commune, leurs chefs de diplomatie ont qualifié cette décision de « définitive ».
L’ouverture des frontières de l’Aes semble ainsi être une stratégie anticipant les conséquences de ce retrait. Alors que la libre circulation était historiquement l’un des principaux acquis de la Cedeao, l’Alliance des États du Sahel semble vouloir maintenir cet héritage, malgré la rupture diplomatique en cours.