Hier, le collectif « Same Momelu Pikine Nord » s’est exprimé devant la presse, pointant du doigt le maire de la commune pour bradage foncier et détournement d’objectif sur un site de 4 hectares à Ndiassane 2, près du technopole.
Accusations de Détournement
Le collectif affirme que le maire Amadou Diarra a divisé le site en 98 parcelles résidentielles, dont certaines auraient été attribuées à des autorités locales de Pikine en guise de récompense. Ils critiquent également la construction d’un hangar par la mairie sur un terrain prévu à l’origine pour des infrastructures publiques, telles qu’une maison de la jeunesse de 5000m².
Réactions et Contestations
Les membres du collectif ont dénoncé l’absence d’étude d’impact environnemental pour les projets des entreprises privées telles que C3 ACIS SAS et Fetrix SARL, qui ont obtenu des parcelles sur le site. L’ancien directeur des domaines aurait même reçu des propositions du maire pour acquérir des terrains, qu’il aurait refusées.
Situation Juridique
Modou Gueye, ancien Directeur Général des Domaines, a informé le collectif que le terrain appartient à l’État, et que les négociations entre la commune de Pikine Nord et le promoteur XERUS avaient déjà commencé à son arrivée. Le conseiller municipal Alioune Badara Fall a souligné qu’il n’existait aucun contrat connu entre le maire et XERUS pour le développement du site.
Appel à l’Action
Le collectif a appelé le Premier Ministre Ousmane Sonko à arrêter immédiatement tous les travaux sur le site en question et à auditer le foncier de Pikine Nord. Ils ont aussi demandé aux habitants de se mobiliser pour exiger que le site soit utilisé pour des infrastructures collectives telles qu’une préfecture, un commissariat, une école primaire, un lycée technique, un stade municipal et une mosquée.
Prochaines Étapes
Toute la population de Pikine Nord est invitée à participer à une réunion du conseil municipal le vendredi 31 mai pour discuter de cette affaire. Le maire Amadou Diarra avait précédemment rejeté les accusations du collectif, les qualifiant de politiciens masqués.
En conclusion, le collectif insiste sur la nécessité d’une transparence totale et d’une gestion responsable des ressources foncières de la commune pour assurer le bien-être et le développement durable de la région.