L’écocitoyenneté à l’épreuve des comportements humains

Le concept d’écocitoyenneté, connu sous diverses appellations telles que citoyenneté environnementale, citoyenneté écologique, citoyenneté de la durabilité, citoyenneté verte ou éco-civisme, a vu le jour à la fin du XXe siècle.

L’écocitoyenneté est essentielle à notre époque en raison des défis environnementaux croissants auxquels nous sommes confrontés. Elle représente un engagement en faveur de comportements responsables envers l’environnement, que ce soit au niveau individuel ou collectif. Elle comporte une dimension éthique qui découle de l’éducation environnementale préparant les individus à réfléchir à l’impact de leurs actions sur l’environnement et à promouvoir des actions pour sa protection. Elle est souvent intégrée dans une perspective sociale et une politique écologique visant à militer en faveur de la planète.

Cependant, l’écocitoyenneté est confrontée à de nombreux défis liés aux comportements humains. Il s’agit par exemple au Sénégal des habitudes ou de croyances tenaces bien ancrées dans la société. Le concept de “Mbed burr” notamment, largement répandu dans notre pays, repose sur l’idée que chaque individu jouit de la liberté d’exercer dans l’espace public sans avoir à justifier ses actions. S’y ajoute l’ignorance ou simplement de manque d’éducation et d’information environnementales.

Comportements humains et impacts environnementaux

Que nous en soyons conscients ou non, nos actions peuvent causer des dommages à notre environnement.
En guise d’exemple, à une échelle mondiale, le climat évolue de manière préoccupante en raison des activités humaines telles que l’industrie, les transports, l’agriculture et la déforestation, entre autres, qui ont un impact sur notre planète.

Selon le sixième rapport du GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), l’empreinte carbone de l’humanité a atteint environ 59 ± 6,6 gigatonnes d’équivalent CO2 en 2019, soit environ 54 % de plus qu’en 1990 (21 GtCO2-eq).

Les conséquences de ce phénomène sont catastrophiques et sans précédent, se manifestant par des vagues de chaleur extrême et une fréquence accrue d’inondations, qui sont devenues une réalité quotidienne. Malheureusement, les pays en développement, qui luttent déjà contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, sont les plus affectés.

À une échelle locale, dans des villes comme Dakar, l’empreinte de l’homme sur son propre cadre de vie est indiscutable. Les rues sont fréquemment jonchées de détritus nauséabonds, les égouts déversent des eaux crasseuses et la pollution atmosphérique empoisonne l’air avec d’innombrables risques sanitaires. Tous ces éléments témoignent d’une indifférence choquante envers notre propre survie sur cette planète.

Les solutions mises en place pour résoudre ces problèmes se révèlent souvent inadéquates. Il est vrai que les contraintes financières jouent un rôle majeur dans cette inefficacité, mais il est tout aussi regrettable de constater un manque de rigueur dans le respect d’un bien commun, à savoir notre environnement.

À Chacun son rôle à Jouer

Nos actions quotidiennes détiennent un pouvoir considérable, capable, soit de perpétuer le déclin de notre environnement, soit de s’inscrire dans une démarche réparatrice. Chaque geste positif que nous posons peut constituer un pas vers la restauration. Les enjeux sont nombreux, et il est impératif de faire entendre notre voix en faveur d’un changement constructif, de travailler à des solutions plus efficaces pour résoudre ces enjeux cruciaux et garantir un environnement sain et viable pour les générations futures.

Faisons donc de l’environnement notre préoccupation, car c’est possible. Le mot d’ordre c’est un changement de comportement, en adoptant une attitude responsable. Au-delà d’une responsabilité collective, chacun d’entre nous, individuellement, peut agir, même par le biais de gestes simples, par exemple :

• Réduire la production de déchets et privilégier le recyclage autant que possible.
• Éviter de déverser des eaux usées dans les rues.
• Économiser l’énergie et l’eau dans nos foyers.
• Créer de petits espaces verts chez nous, en plantant des arbres.
• Éduquer et sensibiliser les plus jeunes etc.

Engageons-nous dès maintenant pour un avenir plus vert et durable !