Les juridictions maintiennent en suspens l’affaire impliquant Ousmane Sonko et Adji Sarr, tout comme le litige en diffamation entre le maire de Ziguinchor et le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Cette situation persiste malgré l’annonce de l’adoption d’une loi d’amnistie, couvrant les événements survenus de 2021 à 2024, comme rapporté par Les Échos.
Lors de son intervention sur la 7TV, Ismaila Madior Fall, ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Justice, avait clarifié les dispositions de cette loi d’amnistie, précisant qu’elle ne s’appliquerait pas à l’affaire Sweet Beauty, bien qu’elle soit incluse dans la période mentionnée.
Pourquoi cette exclusion ? Un expert juridique explique au journal qu’il s’agit de « deux affaires privées » qui ne rentrent pas dans le champ d’application du projet d’amnistie présenté au président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, en vue de son vote avant la promulgation par le Président Macky Sall.
En d’autres termes, selon le spécialiste du droit, « l’amnistie mentionnée par le président de la République concerne uniquement les incidents ayant entraîné des pertes humaines et des dommages matériels considérables », notamment les émeutes ayant conduit à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, de Bassirou Diomaye Faye et de nombreux militants de Pastef (Parti dissous), poursuivis pour incitation à l’insurrection, actes mettant en péril la sécurité publique, etc.