Vouloir une chose et son contraire, voilà l’expression qui décrit parfaitement la situation. Hier, Mamadou Moustapha Diagne, directeur de la formation et de la communication au ministère de l’Éducation nationale, a révélé que leur département envisageait une mesure spéciale pour pallier le manque de 8000 enseignants. Ceci, alors même que des candidats recalés au concours CREM, une voie vers l’enseignement, sont disponibles.
Le manque d’enseignants demeure une inquiétude majeure, un problème que plusieurs écoles sénégalaises doivent affronter dans cette nouvelle année scolaire qui a débuté le jeudi 5 octobre 2023. Cette situation est observée à travers tout le pays, notamment dans le département de Linguéèe, où quinze écoles risquent de devoir fermer leurs portes en raison du manque d’enseignants. D’un autre côté, dans la région de Matam, ce sont les parents d’élèves qui réclament un recrutement spécial.
Les questions qui se posent sont légitimes : où sont passés nos enseignants dévoués ? Pourquoi refuser l’accès au concours CREM aux candidats qui aspirent à contribuer à l’éducation, surtout en période de pénurie ? Ce ne sont que des interrogations qui méritent réflexion.