Dans la communauté d’Akeddei au Nigéria, un événement choquant a eu lieu : un homme de 54 ans, Napoléon Akpos, a uni sa destinée à celle d’une fillette de 4 ans le 26 décembre 2023, suscitant une vive réaction des défenseurs des droits des enfants dans l’État méridional de Bayelsa.
Tradition et défense des enfants
Les réactions furent vives face à cet acte considéré comme « horrible, illégal et criminel » par les organisations de protection des enfants. Elles ont condamné fermement cette union, soulignant sa violation flagrante des lois contre les mariages et fiançailles impliquant des mineurs.
Les autorités locales ont convoqué les parents de la fillette et le chef traditionnel pour des explications. Ces derniers ont justifié l’union par une volonté de sauver la fillette qui souffrait de maladies fréquentes. Selon leurs dires, la petite aurait évoqué un mariage avec le quinquagénaire dans une vie antérieure, déclarant qu’elle continuerait à errer de famille en famille si cette union n’avait pas lieu.
Conflit de perspectives
Les explications des personnes impliquées ont mis en avant la croyance en la réincarnation et ont justifié la cérémonie traditionnelle « Koripamo » comme un acte visant à prévenir un destin funeste pour la fillette. L’homme aurait versé une somme symbolique pour « sauver l’enfant » de la mort.
Cependant, la Fondation Do, une organisation de défense des droits des enfants, a fermement condamné cet événement, appelant les autorités de Bayelsa à intervenir et à traduire en justice les responsables. Elles ont souligné l’illégalité de ce mariage en vertu des lois en vigueur.
Les autorités de Bayelsa, en réponse, ont promis de prendre des mesures pour mettre fin à cette situation, qualifiant ce mariage de « traditionnel » mais « illégal » au regard des lois en vigueur, affirmant ainsi leur détermination à protéger les droits de l’enfant.