Les femmes musulmanes regroupées autour de l’association « Ndeyyu Askan Wi » ont exprimé leur indignation lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi. Elles ont saisi l’occasion pour interpeller leur ministre de tutelle sur ce qu’elles qualifient de « calendrier caché » des lobbys en faveur des causes LGBT.
Sokhna Ndeye Diop, porte-parole et chargée de communication de l’association, a adressé une lettre ouverte à Madame Maimouna Dieye, ministre de la Famille et des Solidarités :
« Madame, les femmes musulmanes vous ont entendue et surtout, elles vous ont comprise. Nous avons décrypté votre discours. Nous vous posons des questions : le train de la souveraineté intellectuelle et culturelle vous aurait-il échappé ? Nous espérons que ce n’est pas le cas, par fierté pour notre peuple. »
Elle a poursuivi en évoquant des thématiques controversées telles que l’équité de genre, l’inclusion, l’avortement et l’autorité parentale :
« Violence basée sur le genre, violence faite aux femmes… Où se situe la nuance ? Madame, nous attendons des réponses claires. »
Les critiques des femmes musulmanes sur les priorités ministérielles
Mme Diop a ensuite questionné la ministre sur ses positions :
« Êtes-vous consciente des raisons profondes ayant conduit à la dénomination de votre ministère ? Êtes-vous réellement à la hauteur de votre mission, par la sincérité de votre discours et la profondeur de vos engagements ? »
Elle a dénoncé un discours flou sur le protocole de Maputo et les violences dans les familles sénégalaises :
« Nous ne sommes pas sûres que nous parlons du même Sénégal. Dans notre réalité, ce pays n’est pas l’enfer que vous décrivez. Documenter cette prétendue recrudescence de violences est laborieux et souvent fondé sur des arguments imaginaires. »
Mme Diop a mis en garde contre une dérive idéologique :
« Vous n’êtes pas la ministre des féministes ni celle des lobbys LGBT. Vous êtes la ministre d’un pays à 98 % croyant. Nous refusons que notre culture et nos valeurs soient bafouées. »
Elle a rappelé les prises de position du président et du premier ministre, tous deux attachés aux valeurs religieuses :
« Le président a affirmé notre identité culturelle aux Nations Unies. Nous devons rester fidèles à nos croyances et à nos valeurs. »
Restaurer les valeurs et préserver l’identité culturelle
L’association a exprimé sa détermination à restaurer les valeurs traditionnelles :
« Nous devons préserver notre humanité. L’Occident ne nous entraînera plus sur les chemins de la déviance. Nous, femmes musulmanes, sommes fières de nos mariages, de nos familles, et nous chérissons nos maris comme le dicte notre religion. »
Elles ont également annoncé leur intention de rencontrer les autorités religieuses pour bloquer toute tentative de mise en œuvre du « calendrier LGBT » :
« Nous ferons tout pour barrer la route à ces associations et défendre nos valeurs. »