Le 15 juillet 2019, le Sénégal perdait une de ses figures politiques les plus emblématiques. Ousmane Tanor Dieng, homme d’État intègre et loyal, a marqué de son empreinte la vie politique sénégalaise. De ses débuts comme conseiller diplomatique à son rôle de secrétaire général du Parti socialiste, Dieng a su gagner le respect de ses pairs et de ses compatriotes. Ce portrait retrace le parcours exceptionnel de cet homme de conviction.
Les débuts d’un serviteur de l’État
Ousmane Tanor Dieng est né le 2 janvier 1947 à Nguéniène, une petite commune rurale du Sénégal. Fils de Fatou Diop et de Birane Dieng, il grandit dans une famille qui valorisait l’éducation et le travail. Après des études brillantes, Dieng obtient un diplôme de géomètre à l’École nationale des Travaux publics et du Bâtiment (ENTPB), puis se tourne vers la diplomatie, un domaine où il excelle rapidement. Ses notes diplomatiques, précises et rigoureuses, attirent l’attention de Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal, qui le nomme conseiller diplomatique au Palais présidentiel.
Un fidèle parmi les fidèles
Le parcours de Ousmane Tanor Dieng est étroitement lié à celui des présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. Dieng, séduit par la rigueur et la profondeur intellectuelle de Senghor, devient un de ses proches conseillers. Il reste fidèle à ses principes de loyauté et de service public tout au long de sa carrière. Sous la présidence de Abdou Diouf, Dieng continue de jouer un rôle clé, participant activement à la consolidation et à la modernisation de l’État sénégalais.
Le leader du Parti socialiste
En décembre 2002, Ousmane Tanor Dieng devient le secrétaire général du Parti socialiste, un poste qu’il occupe avec dévouement et intégrité. Sous sa direction, le parti traverse des moments difficiles mais réussit à maintenir une présence significative sur la scène politique sénégalaise. Dieng est reconnu pour son engagement à promouvoir une opposition républicaine et constructive, respectueuse des institutions démocratiques du pays.
Un homme d’influence internationale
La carrière de Ousmane Tanor Dieng ne se limite pas aux frontières du Sénégal. En tant que vice-président de l’Internationale socialiste chargé de l’Éthique et président de l’Internationale africaine socialiste (IAS), il joue un rôle crucial dans l’intégration de plusieurs partis socialistes africains. Dieng contribue également à l’accession au pouvoir de dirigeants sociaux-démocrates au Mali, au Burkina Faso et au Niger, renforçant ainsi les liens entre les partis socialistes à travers le continent.
La fin d’un parcours exemplaire
Le 15 juillet 2019, Ousmane Tanor Dieng décède à Paris, entouré de sa famille. Son décès bouleverse le Sénégal et au-delà, provoquant une vague d’émotion parmi ses amis, ses collègues et ses compatriotes. Les hommages affluent de toutes parts, témoignant du respect et de l’admiration qu’il a su inspirer tout au long de sa vie. Sa dépouille est rapatriée au Sénégal et enterrée à Nguéniène, selon ses souhaits, dans la nécropole qu’il avait lui-même préparée.
Un héritage indélébile
L’héritage de Ousmane Tanor Dieng est immense. Sa loyauté, son intégrité et son dévouement au service public restent des modèles pour les générations futures. En retraçant le parcours de cet homme d’État exemplaire, nous rendons hommage à une vie dédiée à la construction et à la défense des valeurs républicaines et démocratiques du Sénégal. Dieng a laissé une marque indélébile sur la politique sénégalaise et demeure une source d’inspiration pour tous ceux qui aspirent à servir leur pays avec honnêteté et dévouement.
