HRW, une organisation qui se dédie à la protection des droits humains, surveille attentivement la situation au Sénégal. Selon une publication relayée par Les Échos, l’ONG a recueilli des preuves de la répression brutale exercée par les Forces de défense et de sécurité (Fds), incluant l’utilisation de munitions réelles et le recours abusif au gaz lacrymogène pour disperser les manifestants depuis mars 2021.
Pour parvenir à cette conclusion, Reed Brody, conseiller juridique et porte-parole de HRW, accompagné de ses collègues, ont mené des entretiens avec diverses parties prenantes. Ils ont interrogé 29 individus, dont 5 manifestants, 7 militants de la société civile, 8 membres de l’opposition, 5 journalistes, 2 avocats, et des proches de 2 personnes blessées. En outre, ils ont examiné les dossiers médicaux des personnes décédées ou blessées, ainsi qu’un grand nombre d’images des manifestations et des rapports provenant des médias locaux et internationaux.
HRW déplore le fait que depuis mars 2021, au moins 37 individus ont perdu la vie lors de violents affrontements au Sénégal, sans que personne ne soit tenu responsable de ces actes.