À la fin de l’année universitaire 2024-2025, Souleymane Bachir Diagne, professeur de philosophie à l’Université Columbia de New York, prendra sa retraite. Cette étape marque la fin d’une longue carrière académique. Le 4 avril 2025, jour coïncidant avec la fête de l’indépendance du Sénégal, l’Université Columbia prévoit d’organiser une grande conférence internationale en son honneur.
Cet événement accueillera des représentants des diverses institutions où Bachir Diagne a exercé, en reconnaissance de sa contribution intellectuelle. « Cette célébration me touche profondément », confie le philosophe dans une interview récente accordée au journal Le Soleil.
Une retraite sans abandonner le partage du savoir
Bien que Bachir Diagne quitte ses fonctions officielles à Columbia, il tient à clarifier que seule l’obligation d’un emploi du temps fixe et la correction des copies disparaîtront. « Je ne vais pas cesser de partager mes idées et de transmettre mes connaissances », précise-t-il. Désormais, il prévoit de passer plus de temps à Dakar, tout en restant connecté aux milieux intellectuels où il a laissé une empreinte durable, que ce soit à Columbia, à Paris, ou ailleurs en Europe.
Dans les années à venir, Bachir Diagne compte également intensifier ses échanges intellectuels avec l’Allemagne et le Maroc, qu’il décrit comme des destinations essentielles pour sa réflexion future.
« Voilà à quoi, a priori, va ressembler la période dans laquelle j’entre pour ma retraite. Maintenant, Dieu seul sait quelle routine va s’établir », plaisante-t-il.
Deux Ouvrages Marquants pour Clôturer un Chapitre
Récemment, Bachir Diagne a publié deux livres qui marquent une étape importante dans sa carrière. Le premier, Ubuntu, est une conversation avec son amie Françoise Blum où il revient sur son parcours intellectuel. Le second, Universaliser, aborde la question de l’universalité en intégrant les particularités culturelles, invitant à une vision de l’universel qui célèbre la diversité des singularités. Ces ouvrages témoignent de son engagement envers un dialogue enrichi par les différences culturelles, un thème central de sa pensée.
Souleymane Bachir Diagne entre ainsi dans une nouvelle ère de sa vie, où l’enseignement officiel cède la place à un partage de savoir moins institutionnalisé, mais tout aussi intense et inspirant.